Résidence du :
06/05/24 au 10/05/24
Après un travail de collecte d'interviews de femmes de plus de 50 ans, des sorties dans la rue sous la forme de gémélité, la création entre dans sa phase d'écriture.
ALERTE
ALERTE
L'ITINÉRANCE D'ALISE
Comédienne : Valérie Tachon et Danse : Claudia Flammin
Danse/Théâtre pour l'espace public
Occitanie : Haute-Garonne
"Un jour, ou plutôt une nuit, j’ai été réveillée par une vague qui est partie de mes pieds et est remontée jusque dans mes joues : un flux rouge, une vapeur chaude, une onde d’énergie. Submergée par cette dynamique, cette joie brûlante, j’ai été tentée de crier mais j’ai souri…
Ce n’était pas de la jouissance mais une bouffée de chaleur…
Incroyable ALERTE d’un changement radical dans mon corps et ma vie !"
La ménopause est un mot vulgaire, rempli d’images dégradantes... Vieillir est un mot qui fait peur toujours associé à la diminution ou àla perte et tout particulièrement au féminin : « La vieillesse faut ce la préparer ! »
Un classique.
Cela commence par de petites rides, la vue qui baisse, des dents en moins, la peau qui flotte, des cheveux sans volume, quelques oublis…
Leurs regards sont moins présents, les « Madames » plus fréquents et la place assise nous est proposée...
Vieillir est violent pour une femme et même cruelle là où notre société associe la féminité à la jeunesse ; Là où le compliment ultime est de dire à une femme qu’elle ne fait pas son âge !
Évidemment il est « convenu » que l’âge est dans la tête et effectivement je peux être ce corps culturel qui ne vieillit pas mais à 54 ans, mon corps hormonal est là et avec lui des signes physiques d’une « dégradation » qu’on aimerait bien appeler « transformation ».
Cet âge n’est plus une question d’apparence comme à 40 ans, il ALERTE doucement ou violemment sur un quelque chose qui change et qui s’appelle le vieillissement.
L’Alerte
Changements physiques et changements psychiques viennent souvent de pair dans cette période de la cinquantaine pour les femmes. « On » parle de sautes d’humeur, de fatigue, de troubles de l’émotivité, d’anxiété et même de déprime provoqués par divers facteurs : le syndrome du nid vide, les changements physiques, les peurs de la maladie, le deuil de la fertilité, les renoncements à des « déjà vécus », les retours sur de vieux traumatismes...
Le cap de la cinquantaine représente un tournant dans la vie. Franchi, il peut devenir une période libératrice : finis les règles douloureuses, les soucis de contraception, etc. On a du temps pour soi et le paradoxe commence : le corps a du mal à suivre tandis que l’esprit devient plus serein. Alors : Est ce un accroissement ou un amoindrissement de la vie ? Est ce une sédimentation d’expériences ou une série de coups portés à notre vitalité ? N'est ce qu’une histoire de regard que l’autre porte sur nous ?
Les Ardentes Cinquantenaires
Les ardentes ambitionnent de se saisir de ces éléments et de témoigner d’une situation:
D’abord le CORPS : « Qui » est le corps dans ces changements ? Comment pouvons nous l’interpréter ?
Puis le ROMAN de notre vie que nous pouvons transmettre car notre âge avancée fait foi : Quel sens a ce roman ? Pourquoi le transmettre ? Comment ? Pour qui ? En quoi témoigne t-il de ce moment de la vie d’une femme ?
Enfin l’ ESPRIT : cet outil fabuleux qui pense, qui regarde, qui est … Que devient-il à cet âge?
Sommes nous vraiment dans ce paradoxe où le corps commence sa chute et l’esprit son ascension?
Visuel et Expressionnisme
Tout commence par le témoignages tirés d’interviews de femmes différentes (de notre entourage et nous même).
Les images et les récits nous donnerons matières à partage, discussion et analyse pour nous proposer des axes d’interprétation.
Que raconte notre âge de si important que nous puissions en faire un spectacle ?
Une dramaturgie telle un « état des lieux » de femmes dans l’âge de la cinquantaine où une page est tournée, une autre s’ouvre.
Le spectateur convié est témoin d’un récit visuel (en forme de concert par exemple) où l’outil d’expression est le corps qui porte son âge comme un étendard. Le spectacle se déroule dans l’espace public dans lequel il recrée un espace à lui (un monuments aux mortes par exemple).
Soutiens :
La mairies de Belbèze en Comminges, la communauté de communes Cagire Garonne Salat, le Département de la Haute-Garonne, la Petite Pierre