Maryem Dogui est chorégraphe, performeuse, danseuse et enseignante. Elle est porteuse de projet de La Colombe enragée, compagnie qui travaille sur différents projets de danse pour et avec l'espace public et les gens qui l'habitent. Elle développe un travail politico-artistique autour de la mise en lumière et la prise d'espace des invisibilisé.e.s, let de l'accessibilité aux arts vivants.

Elle débute enfant avec des danses africaines traditionnelles (principalement de l'Ouest) et des danses de l'Orient et du Maghreb. Ces danses sont la base de sa propre danse, elles lui permettent de toucher ses racines. De la primaire au bac elle prend des cours de théâtre. Le théâtre deviendra une forme artistique moteur dans son travail de création, notamment sur la recherche émotionnelle et l'oralité.

Adulte, elle se forme à la Havane en danses moderne et folkloriques, puis au Centre James Carles en danses académiques. La culture hip hop ayant bercée son enfance et adolescence elle s'entraîne aussi régulièrement avec des danseur.euses hip hop. Elle danse par la suite dans divers projets et compagnies de danse contemporaine et hip hop (Cie Hors-série d'Hamid Ben Mahi, Cie Boukousou de Max Diakok, Le Laboratoire du Vivant Mystérieux de Patrick Servius...). Elle a aussi été interprète dans des projets de danses traditionnelles et populaires comme avec NaWalé, Ara Brasil, K-RIBE SOY et au sein de la Cie Sandrine Plaa . Actuellement, elle danse au sein d'Ateka Company de Abdoulaye Konaté et la compagnie Hylel (Marina Gomes). Nourrie par cette diversité, elle développe une danse métissée, terrienne, musicale et rythmée, qu'elle fait évoluer par une forte pratique de l'improvisation. Elle aspire à faire le lien entre les danses traditionnelles et populaires et les danses académiques, que ce soit par la réflexion, la technique ou l’énergie. Elle cherche aussi à associer son engagement politique (anti-capitaliste, décolonial et féministe) à sa réflexion chorégraphique.

C'est avec le désir de développer une matière et une réflexion, qu’elle monte La Colombe enragée en 2016.

Depuis la création de la compagnie, elle travaille sur et dans l'espace public, en lien constant  avec un public amateur. Son travail chorégraphique s'appuie sur des réalités vécues, partagées avec les autres artistes de la compagnie, les personnes et les espaces rencontré.e.s lors des créations. Le mouvement est franc, il prend de l'espace, il fait du bruit et est empli d'émotions. La danse n'est pas le seul medium de création, Maryem fait aussi appel à la paroles et l'écriture sous diverses formes.

A partir de 2020, elle décide d'approfondir ses connaissances en s’intéressant à l'aspect théorique et historique des arts de la rue notamment en suivant la formation du Mooc "Create in public space" de la FAI-AR. Elle s'entraîne également avec des artistes pratiquant la danse en extérieur et se forme également auprès de la compagnie Ex-Nihilo à Marseille.